Création d’un fonds d’urgence et tenue d’états généraux :
Il y a urgence d’agir pour nos médias
Le député de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desilets, la députée de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot et le député de Mirabel, Jean-Denis Garon ont exprimé leurs vives préoccupations quant à la sévérité de la crise qui ébranle l’écosystème médiatique québécois et canadien. En réponse à cette crise, le Bloc Québécois réclame que le gouvernement mette sur pied un fonds d’urgence de 50 millions de dollars pour les médias de l’information ainsi que la tenue d’états généraux sur l’avenir des médias.
Concrètement, le Bloc Québécois propose un fonds d’urgence de 50 M$, soit l’équivalent sur trois mois de la portion des revenus issus de la mise en place de C-18, estimés à environ 200 M$. Cette période de trois mois correspond au début du blocage de Meta des contenus issus des médias québécois et canadiens.
« Nos médias, particulièrement nos médias locaux, jouent un rôle essentiel dans nos communautés et dans l’exercice de notre démocratie. Ils sont la courroie de transmission entre les citoyens et une information fiable et de qualité. Une aide significative et immédiate est nécessaire pour les supporter. C’est là une question de survie ; le gouvernement doit agir ! », avise le député Luc Desilets.
Les trois députés bloquistes ont pris l’initiative de rencontrer Serge Langlois, président-éditeur du Groupe JCL (Le Nord-Info, L’Éveil, Infos Mirabel, La Voix de Sainte-Anne-des-Plaines/Bois des Filions et L’Éveil agricole) à ce sujet, puisqu’il représente un des principaux acteurs des médias locaux dans les Basses-Laurentides.
« Notre plus gros enjeu, c’est la distribution. La perte du Publisac, c’est aussi tout un casse-tête ! Et les revenus publicitaires baissent depuis quelques années. Toute aide est bienvenue pour adoucir les embûches, une aide d’urgence, c’est fantastique surtout si elle est ciblée. Je ressens votre volonté d’être un élément rassembleur, capable de canaliser les volontés de tous les partis politiques pour en faire une vision du futur pour l’information locale. Il est minuit moins cinq pour l’information régionale au Québec ! », souligne Serge Langlois.
« Il faut savoir que le déclin des revenus publicitaires touche directement le financement des opérations des médias. Cette baisse se fait sentir depuis, entre autres, l’avènement des plateformes numériques. Or, dès 2019, le Bloc Québécois souhaitait mobiliser les acteurs impliqués afin de trouver des solutions à long terme pour assurer la survie de nos médias. La situation s’est aujourd’hui aggravée et il y a maintenant urgence de tenir ces états généraux afin que des solutions puissent émerger », précise la députée Louise Chabot.
« Face à Meta et aux autres géants du web qui boycottent les contenus de nos médias et veulent les affaiblir, la lutte est inégale. Non seulement C-18 et C-11 doivent être appliquées et les géants numériques doivent faire leur part, mais il faut plus. Le gouvernement peut et doit venir en aide aux médias afin qu’ils puissent traverser la crise jusqu’à ce que les effets des lois adoptées se fassent sentir. Il faut éviter que le paysage médiatique québécois ne se transforme en un désert aride », conclut le député Jean-Denis Garon.