Taux de suicide chez les militaires : une situation alarmante

28 novembre 24

Taux de suicide chez les militaires : une situation alarmante

La publication récente d’un dossier d’enquête de la journaliste Patricia Rainville a mis en lumière une réalité préoccupante : le taux de suicide chez les militaires québécois. Ce dossier, publié au début de la Semaine des vétérans 2024, comprend notamment les articles suivants :

Interpellé par cette enquête, j’ai été contacté directement par Mme Rainville pour son troisième article, paru le 10 novembre :

«C’est unanime, je ne connais aucun vétéran qui dit que les démarches auprès du ministère des Anciens Combattants se sont bien passées ou que ç’a été facile», dit le député Luc Desilets, porte-parole du Bloc québécois pour les Anciens Combattants.

«Cette lourdeur bureaucratique frustre, décourage et crée de l’anxiété aux vétérans», ajoute-t-il.

Face à ces constats alarmants, j’ai immédiatement déposé, le 6 novembre, une motion au Comité des anciens combattants pour demander une étude sur la prévention du suicide chez les vétérans.

Le cas de Michel Marceau : un cri du cœur

Le 22 novembre, Michel Marceau, vétéran et ex-caporal en chef, m’a contacté pour partager son histoire. Les délais interminables et la bureaucratie étouffante du ministère des Anciens Combattants l’ont poussé à entreprendre une grève de la faim pour dénoncer la situation.

Consterné, j’ai déposé une nouvelle motion au Comité des anciens combattants dès le lundi 25 novembre, exigeant une intervention rapide dans ce dossier. J’ai également interpellé la ministre Ginette Petitpas Taylor afin qu’elle agisse.

Dans un article publié le 26 novembre, Patricia Rainville a souligné le drame de M. Marceau :

«Michel Marceau lutte pour avoir des soins, il lutte pour ses indemnités. Il est un exemple parmi plusieurs, mais ici, il pousse les limites au maximum», a indiqué M. Desilets.

Malgré mes démarches et le contact établi entre M. Marceau et un gestionnaire de cas, les réponses restent largement insatisfaisantes.

Des vies en danger : le besoin d’une action immédiate

Voici mon intervention au comité : https://youtu.be/DL-9D5ycCZQ

Alors que M. Marceau entame sa 7e journée de grève de la faim, je persiste à demander une intervention urgente. Le 27 novembre, j’ai envoyé une lettre officielle à la ministre pour renouveler mon appel à l’action. J’ai également transmis un communiqué de presse aux médias pour exposer l’ensemble de la situation et sensibiliser l’opinion publique.

Lire le communiqué : Des délais inacceptables au ministère des Anciens Combattants mettent des vie en danger

Des délais inacceptables au ministère des Anciens Combattants mettent des vies en danger

Le suicide et la détresse chez les vétérans ne peuvent plus être ignorés. Il est impératif d’agir rapidement pour mettre fin à cette crise et rendre justice à ceux et celles qui ont servi notre nation.

Un dénouement, mais une lutte qui continue

Le 29 novembre, M. Marceau fait parvenir un communiqué aux médias, après discussion avec le Ministère, annonçant l’arrêt de sa grève de la faim.

La journaliste Patricia Rainville relais la nouvelle : Un vétéran met un terme à sa grève de la faim: «Mon combat ne s’arrête pas ici»

Le député Desilets continue, de son côté, à lutter pour une réforme en profondeur du système, afin qu’il réponde mieux aux besoins des anciens combattants. Ce dossier s’ajoute à «une crise systémique» maintes fois dénoncée, dit-il

Le journal l’Éveil fait également un article sur le sujet, signé Dany Baribeau : Michel Marceau suspend sa grève de la faim après neuf jours

« Je tiens à remercier chaleureusement le député Luc Désilets, qui m’a soutenu sans relâche depuis le premier jour de ma démarche. Son soutien constant et ses efforts de négociation ont permis d’ouvrir des portes et de faire avancer les choses », disait M. Marceau quelques heures après avoir mis fin à son action. Ajoutant avec justesse qu’« il est effrayant qu’on doive aller aussi loin pour obtenir des résultats aussi modestes ».